Les marais de Fundy

Lorsque les colons acadiens sont arrivés dans la région de la baie de Fundy, dans l’actuel Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, sur le territoire ancestral et non cédé de la Première nation Mi’kmaq, ils ont trouvé des marais salés qui avaient longtemps été alimentés deux fois par jour par les marées de la baie, les plus grandes du monde. Les marées déposaient des sédiments sur lesquels les herbages des marais se développaient, soutenant ainsi la vie humaine et non humaine. Mais les Acadiens voulaient cultiver comme en France et se sont donc appuyés sur les techniques amenées de l’Europe pour assécher les marais afin de créer des terres arables. Pour ce faire, ils ont construit des digues (qui retenaient les marées) et des aboiteaux (qui en expulsaient l’eau). Après la déportation des Acadiens au milieu du XVIIIe siècle, leurs successeurs anglophones ont conservé ce paysage de la deuxième nature: des terres drainées qui avaient remplacé les marais salants d’origine.

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